C’est officiel, la maire de Paris, Anne Hidalgo passe à la prochaine étape dans son offensive contre les automobiles et les cyclomoteurs, en 2016, 37 zones supplémentaires passeront à 30km/h contre les 50km/h habituels d’ici à 2020 dans notre capitale.
En septembre dernier, l’annonce de l’interdiction de circulation des deux-roues motorisés immatriculés avant 2000 dans Paris avait fait grand bruit, cette mesure a été prise pour limiter les pics de pollution dans la Capitale. L’interdiction sera effective en juillet prochain et dès 2020 ce seront toutes les motos et tous les scooters datant d’avant 2004 qui devront s’y soumettre à leurs tours.
C’est alors qu’Anne Hidalgo a annoncé une autre mesure ayant pour objectif d’« Apaiser l’espace public, rendre la rue plus sûre et réduire les nuisances sonores liées au trafic routier », en généralisant la limitation de vitesse à 30 km/h sur l’ensemble de la capitale d’ici à 2020, seuls les grands axes resteront à 50 km/h . Les nouvelles zones 30 émergeront dès janvier prochain dans dix arrondissements. Fin 2016-début 2017, d’autres arrondissements passeront également en zone 30km/h. À cette date, ce sera la moitié de la capitale qui sera obligée de rouler au pas. Cette mesure devrait engager des millions d’Euros pour la mairie, marquages au sol, panneaux, contresens cyclables et feu pour vélos sont à prévoir sur pas moins de 173 km de rue.
Pierre Chasseray, délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes a donné sont point de vue marqué dans la presse sur la réglementation de la généralisation des zones 30 dans Paris.
« Selon moi, il ne faut justement pas abuser de ces zones qui doivent être limitées aux secteurs de danger (grande densité, écoles). Car le risque, c’est la banalisation qui conduit au non-respect généralisé des vitesses limites. Soyons honnêtes, 30 km/h, c’est très difficile à tenir : les voitures ne sont pas conçues pour rouler aussi lentement et elles polluent deux fois plus qu’à 50 km/h. Donc, sauf à installer des radars partout, ces zones ne serviront à rien : c’est de la pure com ». Pour le défenseur des automobilistes, d’autres mesures seraient plus efficaces pour limiter le nombre de voitures dans Paris. « Il faut offrir des alternatives à l’automobiliste qui n’est pas un crétin et qui prend sa voiture, car il ne peut pas faire autrement. Cela passerait notamment, selon moi, par quatre grands parkings relais gratuits, sécurisés et équipés en borne Velib’ à quatre portes de Paris. Lille (Nord) l’a déjà fait, mais ni la capitale, ni les communes riveraines n’en veulent sur leur foncier. »
