En Belgique, une loi visant à combattre le fléau du téléphone portable au volant est à l’étude. En effet, beaucoup nient la mauvaise influence du téléphone et n’hésitent pas à élaborer des techniques pour ne pas se faire verbaliser. Ainsi, les forces de l’ordre ne sont pas toujours à même de prouver l’infraction. C’est pourquoi les Belges envisagent d’opter pour une loi déjà en application en Angleterre qui consiste à demander systématiquement le téléphone portable du conducteur lors d’un contrôle. De ce fait, si celui-ci était en train d’appeler ou d’envoyer un SMS, avec l’heure et la date, il ne sera pas en mesure de se disculper.
Ce projet de loi a d’ores et déjà remporté un franc succès auprès de l’Institut Belge pour la Sécurité Routière qui souhaite vivement diminuer le nombre d’accidents dû à l’utilisation des téléphones portables. Pour les plus sceptiques, une étude a été réalisée pour démontrer les effets négatifs de cette pratique pénalement répréhensible. Celle-ci consistait à observer des conducteurs dans 156 endroits différents. On a ainsi pu constaté que 8% des conducteurs étaient distraits et 3.2% l’étaient à cause du téléphone. Malgré ce constat, 1 conducteur sur 3 admet qu’il lui arrive d’envoyer un SMS, 1 sur 2 affirme lire de temps en temps un SMS et 45% des conducteurs reconnaissent avoir déjà téléphoné au volant sans kit mains libres.
C’est donc pour enrayer définitivement cette mauvaise habitude que l’ISBR espère bien faire passer cette nouvelle loi. Ainsi, chaque conducteur pris sur le fait, sera sanctionné par une amende de 110€.
En France, le projet de loi n’a pas été abordé, mais un colloque francophone portant sur les distractions au volant doit avoir lieu en octobre à Québec. L’IBSR y présentera son étude et encouragera les autres pays à faire de même.