La première moto, celle que l’on n’oublie pas
Tout le monde se souvient de sa première moto. Certains fiers de parader au guidon du dernier bolide, d’autres plus raisonables choisissaient une bécane prête à pardonner les premières erreurs.
Quoi qu’il en soit, on l’a aimée, peut-être parce que l’on n’en connaissait pas d’autres. Mais nous avons fini par la quitter.
Rappelez-vous…
1. La rencontre avec ta première moto
Tu l’as repérée parmi les 823 annonces que tu as épluchées sur internet bien avant d’avoir le permis en poche. Et l’heure de la retrouver arrive enfin.
Tu en fais le tour en dévorant des yeux, tu l’enfourches et mets le contact. Enfin, tu donnes le coup de gazz qui marque le début d’une belle aventure.
2. La première erreur
Tu es inexpérimenté, tu veux épater la galerie et ta moto te suit dans tes moindres caprices. Jusqu’au jour où tu vas trop loin.
La première blessure fait plus mal que les autres, mais elle ne t’en veut pas. Cette expérience vous rapproche encore davantage. Et à partir de là, tu ne la quitteras plus.
3. Les petits noms mignons de ta moto
Pour lui exprimer tout l’amour que tu lui portes, tu lui inventes des petits surnoms. Ventilette, Petrolette, Titine, Kawette, Pollux ou Denver .
« Oh tu as soif ma petite moto d’amour, ne t’inquiète pas je vais t’emmener boire à la station ». « Non ne chauffe pas, nous sommes bientôt arrivés ».
Tes amis commencent à manifester leur inquiétude.
4. Les roadtrips
Un été, vous partez en roadtrip sur les plus belles routes à virages de France. Que ce soit les Alpes, les Pyrénées ou l’Auvergne, qu’importe la destination, avec ta pétrolette adorée c’est le voyage qui compte. Par tous les temps, vous parcourez des milliers de kilomètres ensemble. Rien ne vous fait peur.
Elle est toujours prête à te suivre, même sur les pires chemins. Et tu es toujours prêt à partir avec elle, malgré son manque évident de confort.
5. Les disputes
Parfois, elle galère à démarrer l’hiver. De temps en temps, elle cale au ralenti. Parfois la 3e vitesse a du mal à passer. Ta mobylette vieillit à mesure tu prends de l’assurance. Elle fait de son mieux, mais tu t’impatientes.
« Tu vas démarrer tas de boulons ! », « Elle avance pas cette bécane elle me saoule ! », « J’ai encore dû l’emmener chez le mécano, ça m’a coûté un bras ».
Ce qui faisait son charme au début t’insupporte maintenant. Tu ne l’appelles plus « ma petite moto » mais « bécane de m*** ». Les mots deviennent blessants.
6. La séparation
Il y a deux sortes de séparations.
D’abord, celle où tu passes ta moto à ta petite sœur qui vient d’avoir son permis. Elle reste dans la famille, tu la verras de temps en temps, du coup c’est pas trop difficile.
Et puis il y a celle où tu la revends. Et là, ça te brise le coeur de la voir partir avec un(e) autre. Tu te consoles en lui disant qu’elle sera mieux soignée. Que tu n’étais plus assez bien pour elle…
Cependant, à chaque fois que tu croises le même modèle dans la rue, tu ne peux t’empêcher de crier « regarde c’est ma moto ! ».
7. Le respect
Des années plus tard, tu ne retiens finalement que du bon de ta première moto. Elle était à tes côtés lors de tes premières frayeurs comme de tes premières joies, elle t’a accompagné partout. Ensemble vous avez découvert du pays. Des lignes droites, des virages et pas mal de stations essence
Malgré toutes les bécanes que tu essayées depuis, tu l’aimeras toujours d’un amour particulier, aucune moto ne sera comme elle.
Et toi ? Quel souvenir gardes-tu de ta première moto ?
