On ne va pas ressasser les statistiques sur les vols de deux-roues, ça évitera de devenir totalement parano. Mais (car il y a toujours un « mais »), il est important de prendre ce risque en considération, surtout qu’il peut être nettement minimisé en prenant certaines précautions.
Entre les lascars qui volent pour voler, ceux qui vendent à des receleurs et ceux qui se servent de votre monture pour commettre des braquages, on peut dire en effet qu’on ne peut pas se garer n’importe où en agglomération, surtout sans antivol.
Comme on le dit souvent, il est important de bien connaître ses amis, mais encore plus ses ennemis pour pouvoir dans ce cas précis, anticiper leurs moindres faits et gestes.
Mode opératoire des voleurs de moto
1) Le Lynx
Oui, un petit nom d’animal, c’est plus classe que « ce p****** de c****** de voleur de m***** ». Donc le Lynx lui il vous épie et mémorise vos habitudes pour attaquer au moment propice. Ce procédé lui laisse donc le temps de s’outiller efficacement pour venir à bout de votre dispositif antivol.
2) La Fouine
Non pas cette Fouine là…(Quoi que!)
Celle-là!
La Fouine elle, surveille les annonces en ligne et se présente comme une acheteuse potentielle. Arrivée au RDV, elle demande à essayer la bécane et ne revient jamais bien sûr.
Bon ok on a déjà vu des otaries danser le Moonwalk, mais piloter une moto, faut pas pousser.
3) Le rhinocéros albinos
Albinos parce que c’est plus rare d’en voir, mais ça existe! Ceux-là vous éjectent carrément de la bécane quand vous êtes arrêté à un feu ou en train de vous garer. Il est difficile de se parer contre ça, mais on peut déjà éviter les quartiers chauds à 1h du mat, juste après une défaite de l’équipe de France de foot (c’est valable avec toutes les équipes en fait).
Contrer l’ennemi
1) La phase de repérage
Pour se protéger du Lynx principalement, on évitera de se garer toujours au même endroit si possible. On pense souvent qu’il vaut mieux mettre sa machine à la vue de tous, mais qui a déjà vu quelqu’un intervenir lors d’un vol de moto? Les voleurs sont parfaitement conscients de l’indifférence totale qui règne notamment dans les grandes villes et ils en profitent. Personnellement je pars du principe que si le gars veut absolument la voler, à moins d’être garé près d’un commissariat, il passera à l’acte quitte à attendre le moment opportun. Je préconise plus de trouver un endroit bien caché mais près d’une habitation. Les petites ruelles étroites sont plutôt pas mal car même s’il y a peu de passage, il y a quand même une certaine proximité avec les habitations.
2) La phase d’intimidation
Cette phase consiste à équiper au mieux sa machine de dispositifs adaptés. La règle de base est de multiplier les antivols, surtout si la moto n’est pas attachée à un point fixe. Les voleurs ont rarement du temps devant eux pour passer à l’action sans se faire goaler. Du coup, en multipliant les antivols, on leur met pas mal de bâtons dans les roues.
Dans tous les cas, il faut essayer de faire en sorte que l’antivol ne touche pas le sol (même si ce n’est pas toujours possible). Un antivol au sol, quel qu’il soit, se casse plus facilement.
Le matériel
Il existe plusieurs types d’antivols:
– L’antivol U
L’antivol U est reconnu comme étant le plus efficace, à condition bien sûr qu’il soit de bonne facture , conforme aux normes européennes, agréé SRA et contrôlé par l’AFNOR. La longueur des branches et leur écartement doit évidemment être adaptée à la machine. Certains U sont équipés de détecteur de mouvements qui déclenche une alarme si l’antivol change de position.
– La chaîne
Les chaînes ont longtemps été considérées comme inefficaces notamment par la Commission Stop Vol. Elles ont aujourd’hui beaucoup évolué et sont particulièrement adaptées aux scooters. Elles peuvent en effet passer facilement sous le tablier pour s’accrocher à un point fixe. L’idéal est de la combiner avec un antivol U.
À ne pas confondre avec le câble qui pour le coup, est aussi efficace que d’arrimer sa machine avec du fil dentaire.
– Les alarmes
L’alarme seule ne suffit pas, par contre elle peut être un très bon complément à l’antivol mécanique. Le montage est quelque peu complexe car on a vite fait de causer des courts-circuits et quand on connaît le prix d’un boitier d’allumage, il vaut mieux s’abstenir si on n’est pas sûr de soi.
– L’antidémarrage
Aussi appelé « clé codée », l’antidémarrage est une bonne grosse blague de la part des constructeurs. Ce système à transpondeur met hors service le cœur du système d’allumage. À la base ce dispositif a été conçu pour les voitures, où il a fait ses preuves. Mais ce que les constructeurs moto semblent oublier, c’est que les voleurs ne démarrent que très rarement la machine… Ils se contentent bien souvent de les « enlever », avec une camionnette par exemple.
Pas convaincu? Voyons donc les statistiques de la Mutuelle des Motards…
« Sur les 10 motos les plus volées, on trouve …10 motos avec clé codée. »
Voilà voilà…
– Le bloque-disque
Même combat que pour l’antidémarrage. Le bloque disque c’est la solution de facilité quand on laisse sa machine 2 minutes le temps d’aller chercher son pain. Même avec alarme, le voleur peut dévisser simplement le disque pour laisser la roue tourner sans être entravée. S’il est balaise, il peut même carrément remplacer la roue. Face à un voleur expérimenté, le bloque-disque est inutile.
– Les antivols INFAILLIBLES mais moins pratiques et/ou plus odorants
LE CARL-VADOR LE SNAKE
LE WTF
Et vous, quelle est votre technique pour éviter le vol?